A cette occasion le Daily bul organise deux Projections :
Deux artistes,
deux projections
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Deux artistes,
deux livres
Vous pouvez visualiser le livre
L’HORIZON, LA CERISE ici
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Visites guidées et scolaires sur rendez-vous
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Visite guidée gratuite le 1er dimanche du mois (13h30 et 15h, sur réservation)
L'Embellie
« On dit...
... Galand et Comblain »
Exposition du 13 septembre
au 23 novembre 2014
On dit, on me dit, que l’un s’appelle Claude Comblain et l’autre Roby Galand, à moins que ce ne soit peut-être plus sûrement Claude Galand et Roby Comblain, me dit-on. Le premier, disons tout de même Claude Galand, dessine et fait de « l’entomologique » tous les jours, c’est bon pour les yeux, l’autre grave et chiffonne parfois, c’est bon pour le mental. Que ne dit-on pas, n’est-ce pas ? Pour en savoir plus, je vous conseille de ne pas mépriser les on-dit, de ne pas vous en tenir au qu’en-dira-t-on, je vous recommande, mais oui, d’aller les voir tous les deux aux cimaises fugaces et dérisoires d’une escargotière ténue et désinvolte, à La Louvière, dit-on, me dit-on plus précisément. Je vous ai tout dit ?
Claude François
Gravures & dessins
Claude Galand, dessinateur, illustrateur et peintre. Dans son travail, poésie et humour ne sont jamais très éloignés. Il a collaboré à l'enquête des Editions Le Daily-Bul, « Autotombes. Ici reposent » (1981) ainsi qu'au catalogue de l'exposition « D'un Art bul à l'autre » (1982).
Roby Comblain, scénographe de formation et graveur de déformation. Il a participé à l'exposition « Escargots à gogo : gastéropodes en mots et en images » au Centre Daily-Bul & C° dans le cadre de La Louvière Métropole Culture en 2012.
Lors du vernissage, sortie de presse de deux publications :
L’HORIZON, LA CERISE
Textes de Pascale de Villers et gravures de Roby Comblain.
L’EMBELLIE
Texte de Claude François. Douze cartes postal
« Images complices
complicités d’images »
Exposition du 29 mars au 08 juin 2014
" Pol Bury ayant lu le manuscrit [de La Personne du singulier] me proposa d’aller voir Alechinsky. Après lecture, celui-ci se dit enchanté d’illustrer mon petit livre. Il ne l’a d’ailleurs pas “illustré” mais
"ornementé" "
A.D. Quelle est la différence ?
A.B. Moi, je n’en faisais pas, mais lui bien. Peut-être le mot illustration est-il un mot
qui laisse croire que le compagnon de travail est à la disposition du texte, donc vient
en second. Le mot ornement suggère plus
de complicité entre les deux auteurs, gomme l’idée de subordination. »
Alain Delaunois / André Balthazar, L’Air de rien
Visites guidées et scolaires sur rendez-vous
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Visite guidée gratuite le 1er dimanche du mois (13h30 et 15h, sur réservation)
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Possibilité d’ateliers pédagogiques
(dossier pédagogique sur demande)
Complicités entre papier, encre, pinceau, plume, pensée et arrière-pensée…
Du principe d’écriture cher à André Balthazar et de l’idée d’ornements chère à Pierre Alechinsky se dégage une belle et illustre ration d’imagerie issue des archives du Centre Daily-Bul & C° : des graphismes originaux réalisés sur des supports en vue de la fabrication des éditions, depuis 1963 avec la parution de La Personne du singulier jusqu’à la récente publication du Temps éparpillé.
Des calques, des Kodatraces, des croquis, des impressions à servir les réalisations des hommes de l’encre et du papier, propices par leurs savoir-faire à multiplier les tirages limités et numérotés : Pierre Alechinsky, Julius Baltazar, André Balthazar, Roland Breucker, Pol Bury, Achille Campenaire, Jean Clerté, Henri Cueco, Camille De Taeye, Jean-Michel Folon, Bertrand Gobbaerts, Maurice Henry, Marcel Mariën, Petr Poš, Antonio Segui, Germain Van der Steen, Jan Voss, Robert Willems...
Mots et images empruntent et se partagent les ruelles de la création. Maquettes, épreuves, corrections, correspondances et impressions définitives, les dessous par-dessus des éditions Le Daily-Bul.
AUTOUR DE L’EXPOSITION
Atelier
« Reliez votre Poquette volante ! »
Dimanche 20 octobre 2013
de 10h à 17h
Création d’une reliure à cahier unique à partir d’une « Poquette volante »
Formatrices : Francesca Scarito et Elise Van Rechem
Participation : 50€ (matériel, collation et livre inclus) Réservation (maximum 12 personnes) par téléphone au 064 22 46 99 ou par mail dailybulandco@gmail.com
Organisation : L’Atelier du Livre (Musée royal de Mariemont)
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Conversation
« Le relieur : un intrus ? »
Animée par Pierre-Jean Foulon en présence des artistes-relieurs
Dimanche 24 novembre 2013
de 15h à 17h
Réservation souhaitée pour assister à la conversation par téléphone au 064 22 46 99 ou dailybulandco@gmail.com (40 places disponibles).
A l’occasion du dévernissage l’exposition est accessible à tous à partir de 13 heures. La conversation sera suivie d’un verre de l’amitié, de 17h à 19h.
Mises en boîtes,
mises en bouche
L’exposition
du 21 septembre au 24 novembre 2013
Reliures de création et emboîtages...
« Une belle reliure… ne fait-elle déjà pas du livre un objet ? N’apporte-t-elle pas souvent un luxueux élément qui s’ajoute au texte sans nécessairement le compléter ? Qui, en quelque sorte, habille un volume, un parallélépipède de papier et d’encre ? Le plaisir que l’amateur prend étant aussi dans le toucher, dans la caresse, le livre relié en devient plus objet… Il s’éloigne en tout cas, me semble-t-il, du livre uniquement à lire… »
André Balthazar
Deux collections complètes de « Poquettes volantes » (Rose-Marie Dath, Anne Goy) et douze reliures composant la collection « Lexikon » (Francesca Scarito) occupent trois salles entières.
A ces ensembles viennent s’ajouter des reliures de création et la série intégrale des emboîtages réalisés pour les tirages de tête des Editions Le Daily-Bul depuis 1965.
Commissariat et scénographie : Marie-Blanche Delattre, Elise Van Rechem/L’Atelier du Livre
Ouvert du mardi au dimanche de 13h00 à 17h00. Fermé les lundis. Entrée libre.
Vous pouvez télécharger le dossier de presse de l'exposition ici.
Métamorphoses
Neuvième Biennale ARTour
L’exposition
du 23 juin 2013 au 25 août 2013
Vers blancs, vers luisants, vers libres. ////////// Lieu sombre et humide, verre brillant, miroir de la lumière du soleil. ////////// À l’abri des mots et des mots à l’abri, mets ta morphose aux appâts, ////////// aux appâts au plus haut des lieux.
Le Gregor Sampsa et la belle Oterro ne finiront qu’en chrysalides ////////// ou Dryades au feu de bois… //// ////// Fumées, poussières et poudre aux yeux.
Ovide, les métamorphoses, poème épique en 15 livres et 12 000 vers blancs ////////// Fabulosa des motamorphoses, /////////// en un certain sens le bien est monotone. ////////// Ovide meurt à Tomes.
La biennale ARTour – art contemporain et patrimoine, se déroule, un été sur deux, à La Louvière et dans la région du Centre. Musées, sites, édifices remarquables ou espaces publics accueillent un ensemble d’expositions et d’installations qui offre également au public la possibilité de découvrir la diversité des paysages, des monuments, de l’architecture de la région.
En 2013, ARTour s’est choisi pour thème les Métamorphoses.
Dans le jardin classé de la maison du Centre Daily-Bul & C° se trouve un abri souterrain en métal datant de la Seconde Guerre mondiale. L'intervention du collectif ARCOPORI prend appui sur ce patrimoine anecdotique pour faire le rapport entre deux notions de conservation : conservation physique et conservation immatérielle (archives littéraires du centre). Au passé du patrimoine, le regard vers l'avenir de la langue et des lettres, des mots mis en culture sous terreau. Sémantique. Semer, mettre en terre, mettre en sens, vrai semblant à faux semblant.
Le collectif ARCOPORI rassemble trois graphistes enseignant à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai : Bernard Josse, Alexandre Lavallée et Vincent Taforeau. Il propose un regard détaché sur une certaine création contemporaine, sorte de plaine de jeu où s’entrechoquent les images, les formes et le texte.
ARCOPORI explore depuis quelques années les différents milieux industriels en utilisant des déchets issus de l’industrie et de ce fait des matériaux spécifiques tels que : le plastique, le fer brut ou encore le béton.
Ouvert du mardi au dimanche de 13h00 à 17h00. Fermé les lundis. Entrée libre.
A cette occasion le Daily-bul organise une conversation entre Lionel Vinche et Chantal Bauwens.
« Vinche nous mène en
bateau »
Le samedi 23 mars 2013, à 15 heures sur le bateau Perterborough et Canal historique du Centre. Plus d'infos ici
« À vau-
l’eau »
L’exposition
du 23 février 2013 au 19 mai 2013
Dessins, petits formats, carnets, cartes postales, objets...
Je voyais (je vois) plutôt dans ton œuvre de l’innocence que de la naïveté, mais une innocence sans angélisme (si ce n’est dans les draps de quelque diablerie). Surtout lorsque tes personnages affectent une sorte de dignité instable, de superbe fragile (ou piquent des masques à certains grands maîtres), ouvrent grands les yeux sur nos propres mystères en interrogeant les leurs, jouent à la pose (de la sagesse à la balourdise, du grotesque à la grâce), se révèlent aussi, de toute évidence, d’une humaine bêtise (à notre mesure et à celle de la bête qui veut faire l’ange justement…).
Comédie de clins d’œil, de vraies et fausses confidences, d’apostrophes sans paroles…
André Balthazar
Ouvert du mardi au dimanche de 13h00 à 17h00. Fermé les lundis. Entrée libre.
l'Essai d'analyse stéthoscopique du Continent belge (revue Daily-Bul 10, 1964)
A cette occasion le Daily bul organise deux soirées exceptionnelles :
« Soyez Belge envers les animaux »
« Anale Iseult s’tête
os qu’aux pis que
deux label J que... »
L’exposition
22 septembre 2012 – 16 décembre 2012
Voyage multimédia en long, en large et en travers, de la revue Daily-Bul 10 (1964) à la Campagne de dérision (1980)....
Révélateur de la dérision et de l’impertinence qui caractérisent la culture louviéroise, le Daily-Bul se propose d’aborder de biais la place de la Métropole culturelle au sein d’une Belgique présentée comme un Continent, de surcroît l’année d’élections dont la réforme de l’Etat est un des thèmes majeurs… Ce qu’a illustré dès 1980 La Campagne de dérision menée par Alechinsky-Bury-Folon et publiée au Daily-Bul.
A partir de la revue Daily-Bul n° 10 intitulée Essai d’analyse stéthoscopique du Continent belge (1964), le visiteur voyagera entre des pages agrandies de la revue (2,50 m x 1,50 m) et sera guidé par des tablettes numériques qui lui permettront de parcourir les étendues du Continent belge, du Manneken-Pis à l’anatomie de la frite en passant par des représentations congrues et incongrues de la Belgique et de la famille royale…
Au gré des textes et des oeuvres de Pierre Alechinsky, Pol Bury, André Balthazar, Michel Seuphor, Gabriel et Marcel Piqueray, Ernest Pirotte, Achille Campenaire, Lourdes Castro, Robert Filliou, Jan Voss, Gianni Bertini, Christian Dotremont, Jean Raine, Maurice Henry, Daniel Spoerri, Gaston Chaissac, François Dufrêne, Noël Arnaud, Lise Prunel, André Martel, Reinhoud, François Caradec, Pierre Restany, Gilbert Thuriaux… mais aussi Apollinaire et Hugo ! Le tout émaillé de slogans bul, disposés çà et là, tels « Sois Belge et tais-toi », « Soyez Belge envers les animaux »…
Ouvert du mardi au dimanche de 13h00 à 17h00. Fermé les lundis. Entrée libre.
Escargots à gogo
Gastéropodes en mots
et en images
L’exposition
28 janvier jusqu’au dimanche 27 mai 2012
Exposition d’oeuvres originales, de documents et d’objets divers.
« Un escargot replié sur lui-même de façon à imposer à première vue l’image d’un éclair. »
Marcel Havrenne
D’un peu hier (déjà) à aujourd’hui (encore), les escargots se sont plu et se plaisent dans le giron du Daily-Bul. Elles viennent d’un peu partout, ces petites bêtes, sans muselière, en liberté non surveillée ou en bonnes mains, du bout de la plume, du crayon, du pinceau, du couteau, en volume ou à plat, sur papier ou dans l’air, en mots ou en images. Chargées de secrets pouvoirs et d’un humour d’un vert tendre. Elles passent les frontières comme d’autres sautent les ruisseaux. Deux géants, l’un créé pour les « 40 balais et quelques » du Daily-Bul, en 1998 pour une exposition soutenue par la Communauté française de Belgique, l’autre, tout frais, presque dans les langes, conçu par Claire Kirkpatrick. L’un et l’autre se promèneront dans la ville, en clôture de l’exposition, au son (aux sons) d’une fanfare interprétant le Blues et la Marche de Montbliart.
André Balthazar
Détours et autour
de Pol Bury
L’exposition
25 juin 2011 – 7 octobre 2011
prolongée jusqu'au 18 novembre 2011
Dérivations autour des mélangeurs, cinétisations et ramollissements de Pol Bury, dans le cadre de la Biennale ARTour 2011.
De la cinétisation de la ligne droite à la cinétisation des gratte-ciel, il n’y a qu’un changement d’image. (…) Apparemment, cette intervention dans l’image pourrait apparaître comme un désir menaçant de détruire alors qu’il n’y faut voir qu’un souhait de donner un air de liberté à ce qui se veut immuable.
Pol Bury, Le destin d’une ligne droite.
A cette occasion sera inaugurée l’installation de cinq sculptures en bronze de Pol Bury dans le jardin du Centre Daily-Bul & C° (avec l’aimable autorisation de Velma Bury et de la Fondation Folon).
Le langage décomposé.
Samedi 10 septembre.
Visites et conversation dans le cadre des Journées du patrimoine - Des lettres et des pierres.
À 11 heures et à 13 heures : Visite du bâtiment (salles d’expositions et salle d’archives) ainsi que du jardin de sculptures.
À 15 heures : Une conversation avec Jean-Pierre Verheggen et André Balthazar, animée par Dolorès Oscari, sur la question des dérivations tant langagières que plastiques, au gré de la pensée Bul et du travail de Pol Bury.
Mélangeurs © Le Daily-Bul et Succession Pol Bury.
Ramollissements © Nouvelles images S.A. et Succession Pol Bury.
Ouvert du mardi au dimanche de 13h00 à 17h00. Fermé les lundis. Entrée libre.
A cette occasion le Daily-bul organise une conversation entre Lionel Vinche et Chantal Bauwens.
« Vinche nous mène en
bateau »
Le samedi 23 mars 2013, à 15 heures sur le bateau Perterborough et Canal historique du Centre. Plus d'infos ici
Roland
Breucker
Coups de crayon
et de harpon
L’exposition
5 mars 2011 – 5 juin 2011
Conversation avec Claude Bourgeyx, auteur des textes de L’homme est bon, mais le veau est meilleur, animée par Jacques De Decker, le 14 mai 2011 à 17h30 dans le cadre de la nocturne du Printemps des Musées.
Le Centre Daily-Bul & C° rend hommage au travail mené par Roland Breucker avec Le Daily-Bul, au gré des publications éditées par le Daily-Bul : Linnéaments, Petits-Gris, la collection « Lexikon » (Le Soulier, Le Chapeau, La Culotte, La Chaise, La Poire, Le Nez, La Pipe, La Trompette, Le Pain, Le Point, Le Rien, Le Suçon), L'homme est bon, mais le veau est meilleur et Travail au noir.
« Monsieur Breucker est une fine plume, comme certains oiseaux (rares) en portent derrière (voir paons) ou sur la queue (voir sel). Monsieur Breucker taille le bout de sa plume en biseau pour mieux saisir au vol, même après mûre réflexion (laissons le singulier qui convient à ses profils) le trait qui mord et le noir d’encre qui n’est pas sans venin. Encre à « pètures » qui parfois tamisent de fin brouillard ses blancs trop crus et prêtent une sorte de douceur à ses acides. C’est ainsi que se protège le céphalopode timide que Monsieur Breucker cache dans de grandes eaux »
(André Balthazar).
Livre-catalogue : 8 euros.
Commissaire d’exposition : Jacqueline Balthazar, avec la collaboration d’André Balthazar.
Jacques
Richez :
Inventeur d'images
Exposition du 9 octobre au 17 décembre 2010. Ouvert du mardi au dimanche, de 13h à 17h (visite guidée sur réservation). Entrée libre.
Exposition rassemblant affiches, sérigraphies, maquettes, colour traps, logos, ainsi que divers documents issus des archives du Daily-Bul et de collections privées.
Jacques Richez a exercé le métier de graphiste en Belgique et fut le grand ami de Pol Bury, des Balthazar et du Daily-Bul. Il est l’auteur de logos devenus familiers (Province de Hainaut, CHU de Tivoli à La Louvière, Générale de Banque…). On lui doit d’innombrables affiches, dont celle de l’Exposition Universelle de Bruxelles en 1958, ou d’autres réalisées pour le théâtre (Shakespeare, Molière, Bataille, Beckett…). Jacques Richez s’exprimait aussi plus librement, comme dans ses colour traps, ou dans un livre de photomontages, « Ricordo di Carrara », édité au Daily-Bul en 1979.
« Graphistes sér. ch. clients ayant du talent. » (J.R.)
Vous pouvez consulter les photos du dévernissage de l'expositon en cliquant ici.
Faits
divers
Exposition du 23 mars au 25 juin 2010
du mardi au vendredi, de 13h à 17h.
Je ne suis toujours pas convaincu que le fait divers connaisse les saisons et qu’il se complaise de leurs caprices. Ou des nôtres. Enfant, à l’écoute des mots, je prêtais à la formule des boules de neige armées, des chandelles de glace prêtes, en se brisant, à égorger le passant solitaire, des pentes glissantes, en fil de rasoir et de précipices. Plus attentif à l’orthographe de l’oreille qu’à celle de l’œil (bien que l’œil y trouvât aussi son compte dans tout ce que les mots transbahutaient sous la bâche de leurs aventures), j’entrevoyais dans le fait divers les teintes d’une saison, dans laquelle se frôlaient des images de froidure, de famine, de loups, de hiboux, de voyous. Et sur du noir, du blanc, et des tremblements de stupeur.
Peut-être les frissons de récits presque lus, dans l’entrebâillement du journal, étaient-ils là pour compléter l’effet et attiser la chair d’un poulet avide de frémir ? Des lames (armes et larmes) devaient s’entendre avec la lune, incandescente et pourtant froide, pour dessiner le profil impeccable des ombres sur le boulevard du crime ; dans un silence qui résonnait sec. Aujourd’hui encore…
André Balthazar, novembre 1985
Accrochage qui rassemble des images de Faits divers puisées principalement dans les suppléments hebdomadaires des journaux et périodiques de la fin du XIXe siècle.
(Le Petit Journal, Le Petit Parisien, L’Intransigeant, La Croix illustrée…).
Roland
Topor
linos, lithos, litotes
L’exposition
15 octobre 2009 – 15 janvier 2010
Soirée spéciale Roland Topor – André Stas (Institut des Arts et Métiers) le 15 janvier, à l’occasion du dévernissage.
Voir l'animation sur des oeuvres d'André Stas.
Roland Topor et son oeuvre
Son humour, un exutoire crématoire
Né à Paris en 1938, TOPOR est issu de familles juives polonaises pogrommées. L’humour a été pour lui un exutoire crématoire. Il prend, comme tous les humoristes, la vie au tragique, mais rien au sérieux. Il préfère l’idéal de rire à la subtile ironie, le non sens persifleur à l’aveu lyrique, la dérision à la voix de la raison et la pirouette de cirque à la jonglerie littéraire. Si l’horreur est absurde, elle est donc risible. Il en fait son condiment sulfureux.
Il hait la lettre « P »
Pouvoir, police, politique, sont des concepts qui l’irritent.
Avec une déconcertante désinvolture, TOPOR va laisser le génie lui couleur de la plume.
Il n’y a pas de frontière dans l’art d’aller trop loin. Il suffit pour cela d’avoir l’imagination, d’ignorer le bon goût, de remonter le mécanisme jusqu’à en claquer le ressort. Dans ce contexte, la moindre de ses idées vous saute au visage, vous explose dans l’oeil et la cervelle, et elle y reste longtemps. Ses dessins sont à la limite du supportable. Leur férocité, leur cruauté causent un malaise.
Sa biographie.
Sa première exposition date de 1959 avec de petits croquis faussement maladroits mais surprenants, déjà tous violents, sadiques, sanglants et choquants. En 1961, adoubé par Pol BURY, il fréquente le Daily-Bul et collabore à Hara Kiri.
« La Princesse Angine », un des livres essentiels que TOPOR ait écrit, paraît dans l’indifférence générale en 1967. Pourtant, à 35 ans, on peut dire qu’il a « réussi » alors qu’il est peu maniable, intransigeant, jamais d’accord pour mettre de l’eau trouble dans son vin. Dès le moment où les films « Les Escargots » (en 1966) et surtout « La Planète sauvage » (en 1973) paraissent avec les dessins animés par LALOUX, c’est une explosion d’expositions planétaires pour l’artiste : New York, Chicago, Paris, Varsovie, Anvers, Zurich, Madrid, Tokyo, Amsterdam. En 1975, « Les Mémoires d’un vieux con » publiées chez Balhand auront une certaine audience.
Après son décès à Paris en 1997, après qu’il fut promu satrape du Collège de Pataphysique en 2001, le Daily-Bul & C° a souhaité lui rendre hommage, ici à La Louvière, qu’il connut mieux que beaucoup ne le croient avec la complicité d’André et Jacqueline BALTHAZAR.
TOPOR est un homme orchestre, un feu d’artifice d’idées qui explosent dans tous les sens, crépitant, encombrant, divertissant, effrayant. Sa fraîcheur d’invention fascinante, jamais à sec, une puissance et une facilité de travail surprenante, font de lui une formidable machine à créer le Centre Daily-Bul & C° devait rendre hommage. (Extrait du discours de Pierre Dupont prononcé au vernissage)
La soirée spéciale Roland Topor – André Stas (Institut des Arts et Métiers)
(voir l'animation sur des oeuvres d'André Stats)
A l’occasion du dévernissage de l’exposition Roland Topor le 15 janvier 2010, entretien avec André Stas, récompensé du Grand Prix de l’Humour noir de la Ville de Paris ; chansons interprétées par Fanchon Daemers en hommage à André Stas et à Roland Topor ; projection du court-métrage d’animation Les Escargots (René Laloux, Roland Topor/1965).
Montbliart
Naissance d’une pensée :
la pensée bul
L’exposition Mars-juin 2009 Montbliart
de gauche à droite André Balthazar, Pol Bury, Jacques Balthazar, Albert Ludé, et, assis, Achille Chavée.